Les Agenais ne pouvaient pas plus mal démarrer cette poule de relégation.
C’est grave, docteur ?




AGEN

En mettant la charrue avant les boeufs, en occultant les fondamentaux, en oubliant de fixer l’adversaire du jour, en jouant beaucoup trop à la baballe, les Agenais se sont incroyablement compliqués la tâche, hier soir, à Armandie, face à Grenoble, en concédant une nouvelle défaite à domicile. Trois semaine après celle enregistrée devant le Stade Français, celle-ci fait vraiment désordre. Les hommes du trio Lanta- Deylaud- Cazaubon n’ont visiblement pas encore digéré leur première non-qualification pour les play-offs.

Sans envie, sans agressivité, sans puissance, ils ont subi la loi de Grenoblois qui en voulaient tout simplement plus qu’eux. Bienvenue dans le monde impitoyable des play-downs...

On ne pourra pas reprocher aux compagnons de Crenca d’avoir manqué d’intentions. Peut-être même voulaient-ils trop en faire ?

Ils attaquèrent ainsi le match par le mauvais bout, faisant siffler le cuir mais sans se montrer vraiment dangereux. Là, une mauvaise passe, là, une passe de trop, là, un en-avant, là encore un choix douteux et toujours cette incapacité chronique à déborder cette formation iséroise, bien en place et plutôt bien organisée en défense. Et malgré une insolent domination territoriale, les Agenais devaient se contenter d’une maigre pénalité de Gelez pour dix minutes de siège.

Coup de Froid à Armandie

Le FCG, jusqu’alors cantonné dans des tâches exclusivement défensives, mit à profit sa première incursion dans le périmètre lot- et- garonnais pour faire parler son réalisme et transpercer, par son puissant numéro 8, Faure, la ligne de vérité (11).

Coup de froid à Armandie. Et le thermomètre allait encore baisser d’un cran quand autour de la demi-heure de jeu, ce diable de Beale claquait deux drops imparables du droit, dans l’axe des poteaux.

Gelez enquilla bien deux buts (26 et38) mais les visiteurs viraient en tête à la pause (13-9). Logiquement.

Sans jus, sans idées...

La remontée de bretelles des entraîneurs agenais allait-elle être salutaire ?

Les Suavistes reprirent bien les affaires en mains, en insistant davantage dans l’axe profond mais la parfaite organisation défensive des Alpins ruina rapidement les espoirs lot- et- garonnais. Sans jus, sans idées, les locaux s’enlisèrent au fil des minutes dans un rugby de tranchées. Stérile, improductif...

Gelez répondait bien à un but de Bénazech, mais Grenoble gardait les commandes (16-12).

Deux à trois groupés pénétrants, dans les ultimes secondes, entretinrent l’espoir mais le FCG, par deux fois en infériorité numérique, résista jusqu’au bout, s’arc-boutant sur sa ligne de but pour repousser l’Agenais.

Pour Agen, cette défaite est assurément un coup dur. Il faudra gagner mercredi soir à Montpellier, pour dans un premier temps remettre les pendules à l’heure. Bienvenue dans le monde impitoyable des play-downs.