Montpellier - Grenoble : 31 - 18



Montpellier a passé avec succès son étape alpestre


Après Toulouse, c'est Grenoble qui a été dominé par l'envie du MHRC.

Que ce soit lors du challenge de la Ligue, où ils ne sont d'ailleurs pas qualifiés, ou lors du premier match de Top 16 la semaine dernière à Narbonne, rencontre qu'ils n'ont d'ailleurs pas gagné, les Grenoblois s'étaient attiré un reproche : ils ne produisaient pas de jeu.
Jacques Delmas l'entraîneur Isérois avait critiqué son ouvreur Ludovic Mercier pour son manque d'implication dans ce sens. Ainsi hier soir à Sabathé, Mercier ne portait pas le n° 10 mais le 15. Pour la première fois de sa carrière il occupait ce poste.

Ainsi Laurent Arbo, l'ailier du Montpellier Hérault Rugby Club, n'eut, par exemple, pas trop de difficultés à se jouer de lui pour offrir sur un plateau d'argent à Michel Macurdy le premier essai montpelliérain.
Essai qui eut le mérite de lancer la partie et de réconforter les joueurs de Didier Nourault après, notamment, une pénalité de 50 m de Mercier.
Mais comme prévu, l'opposition d'hier soir était plus "difficile" que contre Toulouse. A cause des sacrés gros clients d'en face. A cause de ce satané Mercier toujours capable d'éclairer le jeu avec ses chandelles ou de trouver les perches de loin.

Alors les Montpelliérains se sont appliqués. En donnant beaucoup de rythme à la partie, en s'appuyant une nouvelle fois sur la force de percussion de la deuxième et de la troisième ligne (Daniell, Macurdy, Galtier, Russell et Vallée), en prenant les Grenoblois au niveau du dix et, contre toute attente, en tenant bien la route sur les phases fermées et ouvertes. Sans trop de mettre à la faute. Mieux que cela, les "bleu et blanc" comme l'ont scandé les supporters ont essayé de bonifier toutes les fautes adverses. Et après deux échecs d'entrée David Bortolussi s'est chargé d'alimenter le goulu planchot. Comme sur cette pénalité de 53 m juste avant le repos. (17-9)

Dès la reprise les coéquipiers de Jérôme Vallée changèrent un chouïa de tactique. Puisque Mercier était aussi à l'aise en quinze que Demis Roussous dans un tutu de petit rat de l'Opéra, on lui administra plusieurs chandelles pour qu'il s'y brûle les doigts. Cela ne manqua pas. Sur une ogive de Sébastien Buada, Michel Macurdy (encore lui !) fut le plus prompt pour smasher le ballon vers Murphy Taele qui passe à Frédéric Charrier qui finit sa course derrière la ligne. 24-9…. et Grenoble changea de dispositif en replaçant l'infortuné quinze de fortune à son poste de prédilection.

Paradoxalement, c'est à partir de ce moment-là que Montpellier accusa le coup. Inexplicablement. Physiquement peut-être. Numériquement à coup sûr puisque coup sur coup le scientifique M. Matheu administra deux cartons jaunes. A Toleafoa, puis Vallée. Mercier en profita pour ramener son équipe à six points. Cela devint alors franchement crispant. D'autant plus que le soit disant directeur de jeu laissa Jean-Michel Meunier dans les pommes au beau milieu du terrain alors que le jeu continuait. C'était tout simplement de la non-assistance à personne en danger !

Au courage, à l'envie, à l'amour du maillot, les Montpelliérains plièrent mais ne rompirent pas. Et mieux sur un dernier maul, ils s'offrirent un nouvel essai. Collectif. Il ne pouvait en être autrement.

Philippe MALRIC




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A Montpellier (stade Sabathé): Montpellier bat Grenoble 31 à 18 (mi-temps: 17-9)
Terrain: bon
Temps: agréable
Spectateurs: 5000 environ
Arbitre: M. Matheu (Armagnac-Bigorre)

Points:
Montpellier: 3 essais Macurdy (16) Charrier (47), collectif (80 + 5), 2 transformations Bortolussi (47, 80 + 5), 4 pénalités Bortolussi (5, 20, 28, 40 + 1)

Grenoble: 6 pénalités Mercier (8, 13, 26, 50, 65, 67)

Exclusions temporaires:
Montpellier: Toleafoa (60), Vallée (69)
Grenoble: Ghezal (25)

Remplacements:
Montpellier: Tacchella puis Toleafoa (53), Russell puis Bert (53), Guilloux puis Tissot (53)
Grenoble: Ghezal puis Matiu (45), Chaliouta puis Lison (48), Vigna puis Lopresti (63), Beale puis Bertrand (62)




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