Sortis prématurément de la coupe d'Europe par les Ospreys de Neath-Swansea, incapables d'endiguer la volonté de l'Aviron Bayonnais, les Castrais ne savaient plus vraiment à quel saint se vouer avant de recevoir une équipe alpine se débattant au fond du tableau.

Sans vraiment être à la hauteur de son potentiel, le CO s'est rassuré samedi soir sur sa capacité à, d'une part marquer des essais, d'autre part à répondre présent dans le combat.

Un combat qui a d'ailleurs tourné au pugilat à deux reprises, mais dans ces cas là aussi, il ne faut savoir garder tête haute, au risque de se faire « cartonner ». Et Christian Gajan voulait d'emblée positiver, une prestation qui malgré tout ne fut pas exempte de tout reproche : « Cinq points d'engrangés, 5 essais, le public vient voir des essais, donc il a du se régaler j'espère, quelques marrons à l'ancienne, des imperfections, j'ajoute que ce n'est pas très facile de jouer dans un froid pareil, mais du cœur à l'ouvrage et de la volonté. Certainement que les imperfections étaient dues aussi à une confiance qui s'était effritée, mais bon dans l'ensemble le résultat est positif. »

On l'aura compris, tout ne s'est pas déroulé comme sur des roulettes pour le CO face à des Grenoblois dont la vaillance n'a pas fait défaut.

UN BONUS QUI DÉSTABILISE

Comme c'est dans ce secteur que les Tarnais semblaient être en panne face à des équipes accrocheuses, les voilà remis sur les rails.

Reste que le CO va encore se poser des questions sur sa capacité à enfoncer le clou lorsqu'il a pris l'ascendant.

Avec un pack en surnombre, le CO n'a pas été en mesure de faire franchement la différence. Il a fallu attendre une interception de Marticorena, sur une grossière erreur de la cavalerie alpine pour qu'il puisse goûter la saveur du point bonus.

Hélas, l'objectif étant atteint, la partie a changé d'âme, et presque tranquillement Grenoble a pu se glisser dans l'en-but tarnais. Certes, le danger n'était pas imminent face à une formation éprouvant des difficultés à enchaîner, mais si le CO avait été en mesure de conserver le contrôle total sur le match, il aurait à coup sûr gommé, ces fameux doutes si souvent exprimés.

D'ailleurs, Christian Gajan annonçait déjà un virage à mieux négocier en fin de semaine à Béziers. Là, aussi, il y aura des petits moyens en face, mais un gros défi physique à relever.