Stade Français - Grenoble 46-27


VITE FAIT, bien fait. Après la déconvenue face à l'Ulster (18-10), le Stade Français avait à coeur de se réhabiliter. Les coéquipiers de David Auradou ont ajouté la manière.

Larges vainqueurs de Grenoble (46-27), les champions de France n'ont pas traîné, hier soir, à Jean-Bouin. A la mi-temps, ils avaient déjà en poche le précieux point de bonus. Sous l'impulsion de Pichot et de Sowerby, Paris exerce d'entrée une forte pression sur une formation grenobloise vite privée de son capitaine Martin-Culet (9 e ). Sous une pluie fine et très froide, Paris attaque le match par le bon bout. Mirco Bergamasco (6 e ) est le premier à prendre en défaut le rideau défensif isérois. Comme Skrela ajoute un drop (8 e ) et Liebenberg son essai (18 e ), le trou est fait (15-3, 18 e ).

« On a bien réagi »
Pris à la gorge, les Grenoblois subissent tout au long d'une première période à sens unique. Les Parisiens s'efforcent de faire vivre le ballon. Mauro Bergamasco (29 e ) creuse encore l'écart avant que King (37 e ) ne signe l'essai du bonus (32-3). « Après le faux pas de Belfast, reconnaît l'ouvreur David Skrela, sorti sur la fin en raison de crampes au mollet, on a bien réagi. Sur un terrain lourd, on a su rapidement prendre le large avant de nous relâcher. » Le deuxième acte est plus décousu. Grenoble profite d'abord de dix minutes d'absence des Stadistes pour réduire le score (32-13), inscrivant deux essais en sept minutes par Corodeanu (45 e ) et Laurent (52 e ). Vexés, les hommes de Fabien Galthié signent deux nouveaux essais par Arias (57 e ) et Fillol (64 e ). A 46-13, Paris semble alors se diriger vers un score-fleuve. C'est négliger l'opiniâtreté des Grenoblois. « Ils sont costauds et combattants, admet le talonneur Mathieu Blin. Ils n'ont rien lâché. » Leur coeur à l'ouvrage est récompensé : sur un ballon d'Hernandez contré, l'ailier Tiatia (70 e ) signe le troisième essai, puis Hill est porté par ses avants dans l'en-but. Les poulains de Dean Richards sautent de joie. Malgré la large défaite (46-27), ils empochent, eux aussi, le point de bonus. « Il n'y a pas beaucoup d'équipes qui s'inclineront à Paris en inscrivant quatre essais », se félicite l'ancien entraîneur de Leicester. Quant à Galthié, il salue le « très bon match » du Stade Français. « Avant de songer aux vacances, renchérit Skrela, il faudra mettre la même intensité, jeudi, contre Bayonne. »

Sans doute sans Liebenberg, victime d'une entorse à la cheville droite.



Bertrand Bourgeault