Dimanche 14 Novembre 1999

Le Stade surprend

Le Stade toulousain a fait étalage de toute sa classe en marquant quatre essais hier à une équipe grenobloise qui n'a marqué aucun point.

On attendait de voir à l'oeuvre Grenoble face aux champions de France, persuadé que six semaines de travail intensif ne pouvaient pas faire de mal à une équipe en pleine reconstruction.

On n'imaginait pas encore le calvaire qu'allait vivre Grenoble, étouffé par le réalisme toulousain et incapable de convertir au tableau d'affichage une débauche d'énergie terriblement stérile.

Pourtant les Stadistes, privés de Garbajosa, Ntamack, Ougier, Califano, Soulette et avec Pelous et Tournaire sur le banc, n'avaient rien de rayonnant, confiant à la botte de Marfaing le soin de marquer les premiers points.

Mais, à l'image de Corrihons, entreprenant mais fébrile, les Grenoblois balbutiaient leur rugby. La première mi-temps n'offrait pas grand chose à se mettre sous la dent et voyait les deux équipes multiplier les erreurs d'appréciation.

Avec six points de retard à la pause, on se disait que c'était un moindre mal pour les Grenoblois et que la seconde période allait se révéler bien plus bénéfique ; les Isérois s'appuyant sur leur pack, plutôt que de solliciter des lignes arrières stériles.

Pourtant, sur le premier mouvement offensif stadiste, Labit déchirait la défense de Grenoble pour aller à l'essai.

Les Grenoblois n'allaient pas s'en remettre laissant les Toulousains leur infliger une correction mémorable.

Bondouy, sur un contre, puis Dispagne faisaient gonfler le score sans que les Isérois réagissent. Dans les arrêts de jeu Penaud parachevait le succès stadiste. Inattendu par son ampleur et sa netteté.

Les Toulousains qui se posaient des questions, étaient venus en terre iséroise pour se rassurer. Ils en repartent avec une précieuse victoire à l'extérieur, mais aussi avec plus de certitudes que lorsqu'ils arrivèrent vendredi en terre iséroise.


Grenoble 0 -Toulouse 32 A GRENOBLE (stade Lesdiguières) : Toulouse bat Grenoble 32 à 0 (6-0) Temps : frais. Terrain : lourd. Spectateurs : 12.000. Arbitre : M. Dumé Pour les vainqueurs : 4 essais : Labit (44e), Bondouy (56e), Dispagne (60), Penaud (80e) ; 3 transformations : Marsaing (44e, 60e, 80e) ; 2 pénalités : Marsaing (4e, 8e) Exclusion temporaire : à Grenoble : Vaïtanaki (35e, carton jaune) Les avants grenoblois ont commis de nombreuses fautes de mains qui ont coûté cher à leur équipe. A la mi-temps, Toulouse ne comptait pourtant que six points d'avance. Mais ensuite, ce fut le feu d'artifice, les Toulousains enchaînant quatre essais, transformés à trois reprises, et se permetttant même de faire remplacer leurs vedettes par de jeunes joueurs dans les dix dernières minutes.

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